4.3.07

Non à la justice de classes !

Dans nos sociétés social-démocrates, il y a au moins deux classes distinctes, pour simplifier : la classe productive, et la classe prédatrice, qui vit de la précédente. La seconde ne rend pas de services à la première, elle profite seulement de ses privilèges légaux (politiques, sociaux, syndicaux) pour l'exploiter. Elle vit des impôts et des cotisations sociales en prétendant rendre service au payeur aveugle qu'est le contribuable ou l'assujetti, qui s'organiserait autrement s'il avait le choix.

Qu'est-ce qu'une justice de classes ? Une justice qui, en privilégiant une partie de la société aux dépens d'une autre, contrevient à sa mission, qui est de rendre la justice de façon impartiale.

Cette justice est donc partie prenante de la lutte des classes, soit qu'elle applique sans discernement les lois liberticides inventées par les politiciens, soit qu'elle refuse d'appliquer les rares lois qui donnent davantage de libertés aux citoyens.

C'est le cas en matière de sécurité sociale : les tribunaux refusent d'appliquer la loi. Ils préfèrent obéir au pouvoir en place plutôt que de respecter le droit des gens. Au moins, on ne peut pas dire qu'ils ne sont pas reconnaissants envers la main qui les nourrit ! La dépendance de la justice est une des nombreuses preuves de l'absence d'état de droit dans ce pays.

Les indépendants qui quittent la SS sont donc voués au parcours du combattant : huissier, puis TASS, puis cour d'appel, puis cour de cassation, cette dernière pour les plus courageux (quelques-uns sont parvenus à ce stade). L'étape ultime, une fois tous les recours nationaux épuisés, sera la Cour de justice des Communautés européennes, ou à la rigueur la Cour européenne des droits de l'homme.

Cela permettra d'établir une jurisprudence dans laquelle tout le monde pourra s'engouffrer. Les magistrats s'en fichent : ils ne sont pas responsables quelles que soient leurs décisions. Les politiciens s'en fichent : ceux d'aujourd'hui ne seront plus là, et la classe politique aura gagné quelques années de tranquillité avant que le ciel lui tombe sur la tête. Comme pour la dette.

Les esclavagistes ne demandent qu'à vivre sur notre dos en profitant le plus longtemps possible de notre impuissance actuelle. Pour asseoir leur domination illégitime, ils n'ont d'autre arme que de reculer au maximum l'échéance, ce que la loi du plus fort leur permet pour le moment. Après nous, le déluge ! Le chien crevé au fil de l'eau que dénonçait déjà André Tardieu en 1921 sera passé bien tranquillement, après avoir quitté le marais du status quo. On peut dire qu'ils l'auront méritée, nos chers politiciens, leur entrée dans les poubelles de l'Histoire !

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